album de Jean Pierre Dedienne

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Avec Jean-Pierre la découverte des photos d'une construction exceptionnelle : celle d'un CHEBEC ...

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"le chantier s'est étalé sur deux ans, pour environ 1500 heures .

Pour l'historique de ce genre de bateau, c'est au milieu du XVIII ème siècle qu'il fut décidé de construire, au port de Toulon , plusieurs chébecs. Ces bâtiments vont être, avec raison, considérés comme une innovation pour notre marine militaire où ils figureront pendant une trentaine d'années.

Ils serviront à protéger efficacement les activités maritimes intenses lors de la grande foire de " Beaucaire " . Les corsaires et pirates barbaresques profitant de l'importance du trafic pour enlever des navires de commerce .

On eut recours aux charpentiers " majorquins " pour construire les quatre premiers  de ces chébecs. La construction du Requin débuta fin juillet 1750 , il fut mis à l'eau le 14 mars 1751 .

Le Requin a été condamné en 1770 ."


Chébec Le  Requin 1750
du constructeur Majorquin Joseph Caubet, bâtiment méditerranéen de la Marine Royale

Caractéristiques  du  modèle :

longueur hors tout :  57,60 m
largeur :  9,60 m
longueur de la coque :  42,24 m
hauteur :  40,60 m

équipage :  220 hommes

artillerie :  24 canons de 8 livres, 36 pierriers ( couleuvrines ) pour le combat rapproché

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Caractéristiques  de  la  maquette:

Echelle  1 / 40 ème
longueur hors tout :  144 cm
largeur :  24 cm
longueur de la coque :  105 cm
hauteur :  96 cm


les débuts du chantier, mars 2009


Au  départ la question s'est posée *comment construire ?
Je ne me sentais pas capable de réaliser un modèle d'arsenal , style "Olivier  Bello "  .

Donc, j'ai utilisé la bonne vieille méthode de
construction quille en l'air sur un chantier réglable**  fait maison. C'est plus facile pour réaliser les couples , au nombre de trente.
Les couples sont en médium de 3 mm, ce matériau est formidable : pas cher et aspect très lisse.

Il m'a fallu acheter un guide des termes de marine pour comprendre le vocabulaire utilisé pour  la réalisation de cette maquette .
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La première partie du bordé
  tire à sa fin .
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Ponçage de la coque ( carène ): à soigner car j'ai l'intention de peindre directement sur le bois , sans enduire la coque, c'est plus réaliste.
Avant de sortir la coque du chantier, il me faut border les pavois ou muraille .
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Les couples sont arasés au niveau du 1er plancher et oui il y en a un autre appelé plancher d'artillerie sur lequel reposent les canons .
La coque est retournée et les sabords sont découpés .
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Et ça commence à prendre tournure , la forme élancée me plait bien.
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Le caillebotis de la plate-forme arrière est un trapèze, donc rien de parallèle, du moins pour les lattes qui sont dans le sens de la longueur du bateau.
Il a fallu tracer tout ça et s'armer de patience pour faire les encoches à la lime .
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Le pont est bordé, pont principal et pont d'artillerie .

Les caillebotis sont en place et les sabords découpés.
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La clé de l'arbre de trinquet ( mat avant ) et le fronteau avant sont en place
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On voit bien le pont terminé ainsi que tous les caillebotis.

Toutes les lattes pour le bordé et les ponts sont tirées d'un bloc de "  ramin "  , acheté chez Leroy-Merlin , et usiné avec une petite scie circulaire de chez Proxon .

Les lattes du caillebotis d'artillerie font 1,2 mm au carré.
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Le panneau de la plate-forme AR a été retiré pour accéder au safran. 


mars 2010, un an après  ...


.  Les 24 canons de 8 livres sont terminés : . les tubes sont tournés dans du rondin d'aluminium et peints en noir. J'en ai d'abord réalisé un complètement , le plus précis possible, à partir de là j'ai fait une gamme d'usinage pour confectionner les autres en série , bien sur , avec démontage et remontage entre chaque étape
. Même méthode pour les affûts.
.  Le modèle a été peint entièrement conformément aux indications du musée de la marine de Paris . On y retrouve les couleurs habituelles à la marine royale avec l'ocre rouge ( rouge brun ) ,le noir, l'ocre jaune , le vert Véronèse et bien sur le blanc cassé pour la carène.
. Les mâts ou arbres , sont en place : mestre , trinquet et méjane .



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La chaloupe est en place , elle est réalisée en résine pour la coque. L'aménagement complet est quand à lui en ramin et hêtre.

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Gros plan sur la chaloupe, il manque encore les avirons, le mât et son antenne.
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Une jolie vue sur la proue
du "  Requin " .
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La plate-forme arrière et le "  gaillard "  sont vernis, en mat bien sur .
Cliquez pour agrandir l'imageLa décoration commence , et , en ce qui me concerne, je ne suis pas un champion de la sculpture , j'ai fait comme j'ai pu ! ! ! !

Ma première sculpture a été la figure de proue , un chien ou un dragon ! ! ! 
Comme matériau, j'ai utilisé du "  prolab " c'est un mousse polyuréthane à très haute densité qui se travaille très bien , même au tour ou à la fraiseuse .

Une fois la sculpture terminée, une couche de peinture vieil or, en bombe, donne un rendu impeccable. Ce n'est pas de l'alchimie , mais presque ! ! ! !

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La "  renommée "  sur l'aile arrière.
 
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Le crocodile termine le bout dehors d'artimon.
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Les ancres à "  jas "  sont en place


des photos de détails comme s'il en pleuvait ...

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L''armement de l'artillerie est en place ,et ce n'est pas une mince affaire ! ! !

. parc à boulets , baille de combat , baril cache mèche , baril porte mèche , boutefeux , écouvillon , refouloir , tire bourre , . . . . avec tout ça et les canons, il ne restait guère de place pour les artilleurs .
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Vue du fronteau arrière avec les pierriers ou couleuvrines destinées au combat rapproché. Ces pierriers sont obtenus par moulage ( à la petite seringue )  dans un moule en silicone , pour le tube. Les autres pièces sont assemblées et collées par la suite, travail très minutieux ! ! ! ! !
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2 canons de 8 livres en position de combat, on aperçoit les sabords d'aviron à proximité des deux autres sabords
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Sur ces 3 photos on peut voir le "  fougon des cuisines " avec les cheminées tournées vers la poupe, il  fallait bien que l'équipage se nourrisse. Le fougon était posé sur des plaques métalliques.
    Oh ! j'aurai du faire la poussière avant de prendre la photo ! ! !  comme sur la 3ème !!!

"Les personnages sont des photo-copies collées sur du cp et coloriées, je pense que ça donne une meilleure idée sur les dimensions du bateau.( qui n'est pas une barque ! ! ! ! )"




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Vue de la poupe avec la renommée et la sculpture de la tête barbue sur la mèche du gouvernail , on aperçoit l'extrémité de la barre dans la bouche du personnage .

Les balustres verticaux sont tournés dans de l'alu. On peut voir une partie de la frise sur le pavois arrière ainsi que les avirons maintenus sur les chandeliers par un cordage .
Seule une partie du panneau arrière apparaît sur cette photo.

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Le mat de Mestre avec ses deux tailles ( basse et haute ) à 6 rouets. Un sacré palan, pour hisser l'antenne et sa voile qui pèsent pas moins de 8 000 livres ( environ 4 tonnes ) .
On peut voir les ancres de réserve et les pompes de cale .
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Jolie vue du gaillard arrière avec une partie des panneaux du pavois tribord et la frise haute.

Le lion qui repose sur le plat-bord à l'extrémité de la lisse ressemble plus à un gros chat ( d'après ma petite fille ) , mais tout le monde sait qu'un chat sauvage peut être très méchant ! ! ! !

mars 2011


Sur les photos ci-dessous, on peut voir le requin sous différents angles.

Avant d'en arriver là , il a fallut réaliser tous les cordages ( machine à corder maison ), la poulierie ( environ une centaine de poulies à 1 ou plusieurs rouets ) sans compter les poulies violon et les pommes de racage . . .
Le gréement dormant est traité à l'encre de chine pour le noircir.

Les voiles sont en coton ( le plus léger possible ) légèrement teinté avec du thé.

La largeur des laizes ( environ 11 mm ) est constituée par 2 fils piqués à la machine à coudre, ensuite il faut confectionner les ourlets et la ralingue, sans oublier les garcettes qui permettent de fixer la voile sur l'antenne ou de la ferler ( prendre du ris ), elles peuvent aussi aider les hommes à se déplacer sur le dessus de l'antenne .
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Voilà, nous sommes arrivés à la fin du chantier. Cette description des différentes étapes de la réalisation de cette maquette est très sommaire, il m'aurait fallu écrire un livre pour bien expliquer tout dans le détail, mais ce n'est pas le but de cette présentation .

Voici l'occasion de retourner voir la galerie de Jean-Pierre
Pour contacter Jean-Pierre, c'est ici
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Les colliers de fleurs ou de coquillages tiennent une grande place dans la vie polynésienne.

La tradition veut désormais que lors d'une arrivée, on offre un collier de fleur et que lors du départ ce soit un collier de coquillages, un par accompagnateur ! Ce qui fait qu'on se retrouve parfois avec des kilos de colliers autour du cou ...

Autrefois, au temps des "steamers" qui assuraient la liaison avec le reste du monde, on offrait des colliers de fleurs lors du départ : à l'ami ou au parent de le jeter à la mer et, si le collier regagnait la rive ... le retour était assuré !

Les colliers de coquillage représentent des heures et des heures de travail : il faut aller les ramasser, les nettoyer, les laisser sécher puis les percer et les enfiler. Malheureusement, la production locale, source de revenus non négligeable, est de plus en plus concurrencée par d'autres îles du Pacifique ...

Lors de nos vingt premières années en Polynésie, nous en avons accumulés des centaines ... Imaginez la surprise des 50 collègues lors de mon "pot de départ" d'un Collège de Calais où j'ai fait un bref séjour : avec mon épouse, nous leur offrîmes, à chacun, deux colliers de coquillages !


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