Une technique ancienne bien pratique pour obtenir des formes arrondies.
| Voici un autre exemple de ce que l'on peut obtenir : embarcation équipant le FAAROA ex - MERSEY.
Cette technique du papier moulé à ne pas confondre avec le papier haché, me vient de Pierre CORBIERES qui la décrivait dans un de ses articles sur la construction de la VENUS. Et ils furent nombreux puisqu'ils paraissaient en moyenne une fois par mois et du n° 282 à 324 de MRB !
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genèse de l'album :
la découverte, au moment où je présentais su un Forum une carrosserie réalisée avec ce procédé, de la méconnaissance pour beaucoup de cette technique. Alors, une nouvelle construction pour un tutoriel.
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le plan Il s'agit d'un canot assez petit qui a été trouvé sur ce site : http://15marins.blogspot.com/2010/09/plan-de-canots-small-boat-plan.html
Il est pourvu d'une voile ce qui permettra d'expliquer un jour comment les réaliser selon la méthode de Pierre Corbières : technique des fils collés .
Ce canot fait environ 7 mètres de long, la construction se fera donc au 1/50ème en prenant le plan tel qu'il sort de l'imprimante pour une longueur approximative de 14 cm. |
| | Pour la réalisation du moule, seules les lignes de flottaison sont à utiliser. |
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le matériel | Il se réduit à peu de choses : . du contreplaqué de 3 mm d'épaisseur . du balsa . de la colle blanche de menuisier . du vernis . de la cire (ou de la paraffine) et du papier KRAFT que l'on trouvera en librairie. Pour ce dernier, choisir le grammage le plus léger. Celui utilisé pour la démonstration est de 0.02 mm d''épaisseur, mais avec 4 couches croisées et le recouvrement, on obtiendra une excellente rigidité (le plus fin fait 0.04 mm d'épaisseur : 32 g/m²). |
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une méthode différente | .. différente de celle de Pierre Corbières.
Ce dernier, pour faciliter le démoulage, construisait son moule en 2 parties : couples séparés en deux et collés sur 2 âmes centrales. C'est un peu long et finalement, pour la réalisation d'un canot se terminant pas un tableau plat, il suffira, si nécessaire de fendre le tableau arrière. Tableau que l'on recollera ensuite soit avec du papier soit avec un tableau en fin contreplaqué. Par contre, pour d'autres réalisations aux formes plus complexes, il faudrait deux 1/2 moules ...
Sur la gauche, un extrait du MRB 257 de décembre 1984 (on ne rajeunit pas !) et un moule obtenu selon sa méthode. |
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construction do moule | On commencera par la réalisation des couples
les couples |
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| 1 - perpendiculaire à partir de l'axe 2 - projection à 90° sur cette perpendiculaire |
| | Tous ne sont pas nécessaires. Collage sur du papier bristol. Découpe du demi-couple au scalpel pour les lignes droites et aux ciseaux pour les courbes. |
| | Tracer un côté. Retourner selon l'axe et tracer le second côté. |
| | Vérification après la découpe à la scie fine. |
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la base
On ne tient pas compte de la tonture et on peut procéder de la même manière. En profiter pour repérer l'emplacement des couples. Certains préféreront le papier calque ou encore le papier carbone ... |
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collage
Les couples seront collés en place après avoir ajouté du carré pour obtenir un bon équerrage : sciage à dimension après séchage. Ne pas oublier cependant de pencher le tableau arrière vers l'intérieur. Sous la base on collera un bois pour la manipulation et le serrage dans un étau pendant le collage des bandes. |
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remplissage
Il se fait avec du balsa. Le mieux est de placer les fibres parallèles à l'axe général, on coupera une partie de l'excédent au cutter et on poncera plus facilement. Si l'espace est large on n'est pas obligé de tout remplir , tout au moins pour le bas. Déborder largement... |
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Là, on s'oriente vers la réalisation d'un "porte-containers" ! |
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ponçage
Commencer par se confectionner quelques limes : papier de verre collé sur du bois. La seconde est la meilleure : bout de baguette aux bords arrondis qu'on peut utiliser dans tous les cas. Le dégrossissage au cutter se fait du milieu vers les extrémités en prenant de tous petits copeaux. Le ponçage se fera en commençant par les flancs perpendiculaires, puis on remonte ... Le contreplaqué fait office de guide et de limite à ne pas dépasser.. |
| | outillage |
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| dégrossissage |
| | ponçage des flancs |
| | ponçage des creux |
| | prêt pour les finitions |
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finitions du moule
L'opération précédente terminée, on peaufine le ponçage avec du papier de verre très fin et avec les doigts cette fois. Il est possible que, en certains endroits, le balsa "peluche". Ce n'est pas grave, on laisse dans l'état et cela disparaîtra après un nouveau ponçage après le vernissage.
Pour la cire, il ne faut pas faire comme sur la photo qui montre la belle couleur de cette cire d'abeille (et ça sent bon en plus !), mais l'étaler en une fine pellicule. |
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| 3 couches de vernis |
| | 3 couches de cire |
| | Impatience ? Placer la coque cirée sous une lampe de 60 W ... |
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la pose des bandes
Dans le papier Kraft, on découpe au cutter des bandelettes de différentes largeurs (de 4 à 10 mm) et de deux longueurs : une pour le recouvrement transversal et une pour le recouvrement longitudinal en augmentant la longueur de 2 3 cm.
Les bandes vont tremper quelques minutes dans l'eau et s'en imbiber : avant de les poser, on les essorera légèrement entre deux doigts, sans trop serrer sinon ... rupture ! |
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le "chantier" : . de la colle blanche de menuisier, un récipient pour la colle et une brosse . un récipient avec de l'eau dans lequel les bandelettes tremperont quelques minutes . le moule dont la base rajoutée est serrée dans un étau qu'on protège ... |
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| 1ère épaisseur, la plus délicate. Elle se fait sans colle et on commence avec des bandes étroites par l'étrave :deux bandes presque verticales viendront les maintenir. |
| | Bien lisser avec les doigts. |
| | On fait de même pour la poupe ... |
| | ... puis on passe à la jonction des deux extrémités. |
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| 2ème épaisseur Lisser au pinceau humide et vérifier que rien n'a bougé avant ... |
| | ... de coller deux bandes longitudinales en bas. Inutile de diluer la colle, notre coque est humide. |
| | Repasser de la colle et lisser. Et, on fait une pause ... en attendant que ça sèche un peu. |
| Et c'est le moment de profiter un peu du soleil ... | |
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| 3ème épaisseur Mouiller, enduire de colle et disposer de nouvelles bandes verticales. |
| | Un petit coup de colle et un bon lissage avec le pinceau et les doigts. Bien marquer les arêtes. |
| | 4ème épaisseur Elle est longitudinale : cette fois, inutile de charger l'étrave et la poupe où les épaisseurs sont suffisantes. |
| | Encore un petit coup de colle et un dernier lissage. Une bonne nuit à sécher ... |
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En observant bien la dernière photo, on voit que les bandes ont été coupées en arrivant sur l'étrave. Pour la poupe, pas de problème, on pourra couper l'excédent après le démoulage.
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Enlever l'excédent de papier par découpe avec des ciseaux si possible à lames courbes. Si on n'en possède pas, petit tour dans la trousse de toilette de Madame qui doit bien en avoir ... |
| On sépare doucement avec le doigt la coque du moule : ça bouge ... |
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... et on accentue sans aller trop loin avec une lame plate. |
| La bonne surprise: la coque sort facilement, pas besoin de fendre le tableau arrière ! |
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Le moule qui pourra resservir et la coque obtenue |
| Il ne reste plus qu'à passer aux finitions. Cette coque fait 0.7mm (petit mystère avec 4 couches !) d'épaisseur et est très rigide.
On peut envisager plusieurs solutions dont : . enduit et ponçage . collage de bandes jointives ou à clins de papier Kraft
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mise aux dimensions
On repart du plan et on mesure la distance entre le bas de notre coque et le bord : au centre et aux extrémités. Bois fin pour obtenir la courbe, serrage, découpage et report de l'autre côté avec la découpe qu'on vient de faire (en la retournant).
Les "travaux" qui suivront utiliseront à nouveau le moule qui va servir de support et empêcher toute déformation. |
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finitions | On va d'abord rendre la coque lisse en utilisant de l'enduit. Protéger à nouveau le moule avec du film plastique.
On peut aussi ajouter une succession de petites bandes de papier qui imiterons un bordage à clins.
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tableau arrière, quille, étrave
Partir de la forme obtenue, tracer un gabarit et découper dans du contreplaqué mince en une ou deux parties selon ce dont on dispose ... Une fois bien ajusté, on colle l'ensemble obtenu bien dans l'axe et vertical |
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quille intérieure et couples
Pour la quille, même ajustage et pour les couples du carton un peu fort (1 mm d'épaisseur) coupé au scalpel en bandes de 2 mm de large. Repérage des emplacements de collage avec une bande de papier pliée sur le bord. La lisse supportant les bancs de nage est tirée d'une baguette de 0.5 x 3. |
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plancher | Là aussi des baguettes de récupération (ancien kit). Par contre le caillebotis issu d'un kit au 1/48ème n'est vraiment pas joli. On travaillera d'après gabarit. Ces petites planchettes se coupent facilement aux ciseaux.
Pour le caillebotis, on peut le scier à la scie fine en suivant le papier collé. Si on se rate, on peut facilement recoller un petit morceau. Il est intéressant de coller le plancher et le caillebotis avant la pose ... |
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Il reste à poser le banc arrière et la teugue. |
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lisses
Toujours de la baguette. Pour le maintien un point de cyano, et le reste à la colle blanche. On viendra couper sur le tableau arrière. Opération qu'on répète intérieurement et extérieurement. Une fois le collage effectué, on remplira l'espace entre les deux lisses par de l'enduit de ton bois qu'on lissera et poncera (très solide).
Il faudra reprendre la peinture qui n'a pas aimé toutes ces manipulations ... |
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divers | Toujours de petites planchettes de 0.5 d'épaisseur et des cure-dents ... Pour la peinture, de la gouache, et pour la finition un coup de vernis en bombe. |
| | bancs et planche d'appui |
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| gouvernail: pentures en carton autour de l'axe (aiguille) |
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| taquets |
| | | peinture |
| | Et, si on veut gréer ce canot, on peut le faire en utilisant la technique du fil collé, méthode décrite dans cet | |
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Saisissez le texte du paragraphe ici |
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réalisation de manches à air : |
| une annexe pour le TUAMO ex-Hussard : |
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Et un projet qui traîne dans mes cartons depuis des années : des pirogues polynésiennes .
Pour obtenir des formes complexes, on peut réaliser le moule en plusieurs sections ...
1 - pour une pirogue double de voyage ou de guerre avec 2 voiles 2 - pour une pirogue à balancier avec une voile |
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